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Au-Delà De Nos Désillusions: Chapitre 17. (Pillow) Floor talk

Writer: Mamzèl TessaMamzèl Tessa

« La vie c'est des étapes. La plus douce, c'est l'amour. La plus dure, c'est la séparation. La plus pénible, c'est les adieux. La plus belle, c'est les retrouvailles. » Nicolas Antona _ La tristesse de l'éléphant ***

Son corps nu s'allongea auprès du mien. Nous nous mîmes sur le côté et restions silencieux, les yeux dans les yeux. Je séchai par quelques doux baisers les larmes qui lui coulaient transversalement sur la figure. Il s'approcha de moi, m'enlaçant d'un bras, l'autre lui servant de repose-tête. Je copiai sa posture en laissant ma main lui parcourir le visage.


_ Il n'y a rien que je puisse faire ou dire pour que tu changes d'avis?


_ Non, lui dis-je doucement.


_ On aurait pu avoir bien plus de temps...


_ Chuuut. N'en parlons pas, chéri.


Il obéît malgré lui, l'air mélancolique. Nous demeurâmes en silence plusieurs minutes, lui, posant sur moi son regard envoûté, moi, continuant de le couvrir de tendres baisers.


_ Tu es le rayon de soleil qui illumine ma vie, Theresa.


J'interrompis ce que je faisais et éclatai de rire. Il me sourit avant de poursuivre: _ C'est toi mon courage. C'est toi ma force. Et c'est aussi toi ma plus grande faiblesse. Tu sais pas à quel point je t'aime.


_ Si, je le sais, dis-je en souriant aux anges. Tu m'aimes plus que les sables du Sahara, plus que les étoiles dans le ciel et plus que les poissons de la mer.


_ Et bien plus encore.


_ Je t'aime aussi, Gardy.


_ Je ne veux pas continuer sans toi.


Soutenir son regard m'a toujours été difficile. Je baissai donc discrètement les yeux vers ses lèvres pour ensuite effleurer le bout de son nez du mien.


_ Je comprends. Mais je veux que tu acceptes ma décision. Je veux que nous vivions le peu de temps qu'il nous reste en nous aimant plutôt que de nous livrer à de stupides disputes à n'en plus finir.


_ Tu me manqueras, Theresa.


_ Il n'est pas un peu tôt pour cela? Lui demandai-je un tantinet moqueuse.


_ Je penserai à toi tous les jours, dit-il en ignorant ma blague.


_ Tu rencontreras quelqu'un d'autre que tu aimeras.


_ C'est toi l'amour de ma vie, Theresa.


Il devait avoir l'âme sérieusement en peine pour ne m'appeler que par mon prénom.


_ Tu pourras toujours te remarier.


_ Tu es et seras la seule épouse que j'aurai jamais. J'aurais beau cherché une autre comme toi je ne la trouverais jamais, dit-il en me prenant la main de sorte que nos doigts s'entrelacent avant de me donner un léger baiser au creux de ma paume.


Et dire qu'un an plus tard je ne serais que le souvenir de cet homme meurtri. Je savais déjà combien le deuil lui serait rude. J'espérais néanmoins que nos enfants arriveraient à le consoler... et qu'eux trouveraient en leur père un peu de réconfort.


_ Ça me tue qu'on se prenne constamment la tête, chéri.


_ J'en suis navré, ma douce colombe.


_ Tu vas arrêter avec ces surnoms étranges? Lui demandai-je en un éclat de rire.


Puis reprenant mon sérieux, je lui dis : _ On ne parle plus de traitement, promis?


Il m'observa longuement avant de m'en faire la promesse. La partie était finie. Il ne m'en parlerait plus.


Je m'avançai vers lui, laissant mes lèvres se fusionner aux siennes. Je l'embrassai à en perdre haleine, comme s'il s'agissait du dernier baiser que je pourrais lui offrir. Je m'apprêtais à passer de bonnes minutes à savourer ces lèvres succulentes quand soudain un bruit dérangeant nous ôta, mon mari et moi, de notre idylle.


Une casserole vide venait d'être catapultée en notre direction.


_ Vous êtes vraiment dégueulasses! Beuglait notre fille.


Et toi vraiment cinglée, ma bichette!


Les enfants se trouvaient dans la cuisine. Occupés par notre romance, nous ne les avions pas entendus entrer. J'attrapai ma robe afin de me couvrir tandis que Gardy se protégeait de son maillot. Crystal et Daniel embarrassés ressortirent aussi rapidement qu'ils le purent.


_ Vous avez une chambre pour faire ça, quand même! Vous êtes vraiment répugnants!


_ Calme-toi, princesse, lui dit Gardy l'air amusé, ce qui me fit sourire, car cela faisait longtemps qu'il n'avait pas affiché cette face sarcastique.


_ Que je me calme?! Je suis choquée à vie! Finies, les soirées d'étude tranquilles dans la cuisine; finies, les réunions de famille ici. Je ne mettrai plus jamais les pieds dans cette cuisine.


_ Autant dormir dehors, poupée! Lança son père d'un ton plein de sous-entendus que la jeune adolescente comprit aussitôt.


_ Papa! Eurk! Entre Daniel qui ramène sa copine ici et vous qui faites ce que bon vous semble dans toutes les pièces, cette maison est devenue un véritable bordel!


J'éclatai d'un franc rire. Louise était adorablement drôle. C'était évident que nous lui avions causé un sérieux choc la pauvre. Nous nous saisîmes de nos vêtements et nous rendîmes à notre chambre alors que notre fille s'amenait déjà, tenant le désinfectant d'une main et la serpillère de l'autre.


Un jour tu comprendras, ma chérie.

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